Les portes et les fenêtres doivent allier esthétisme et efficacité. Éléments d’isolation majeurs, elles jouent un rôle important dans la performance énergétique de chaque habitation.
Selon les normes en vigueur, un simple calcul permet de déterminer leur niveau d’efficience.
Destinée aux consommateurs, l’étiquette énergétique s’est d’abord appliquée aux appareils ménagers avant de résumer les caractéristiques des véhicules ou des biens immobiliers.
Concernant les portes et les fenêtres, ce sont les professionnels de l’Union des fabricants de menuiseries extérieures et de la Chambre syndicale des fabricants de verre plat qui, en 2013, ont pris l’initiative d’un étiquetage anticipant les nouvelles normes européennes de 2014.
« L’étiquette Énergie menuiserie doit permettre au consommateur d’évaluer simplement la performance énergétique et le confort d’été des produits pour choisir au mieux sa fenêtre ou sa porte la mieux adaptée à son logement », expliquait alors Jacques Bordat, le président de la CSFVP.
Comment décrypter les mesures ?
Les performances du produit étiqueté sont présentées sous la forme d’un bilan énergétique, en fonction de la zone climatique.
Pour effectuer les calculs et pour simplifier la désignation finale des produits, les huit zones climatiques de régulation thermique de la métropole ont été regroupées en trois grandes régions :
La plus vaste d’entre elles comprend le nord, le centre et un tiers du sud-est ;
La deuxième s’étend de la Loire-Atlantique au Midi-Pyrénées ;
Enfin, la troisième zone compte neufs départements du Sud et la Corse.
Une échelle passant du vert au rouge indique ensuite le bilan énergétique annuel du produit.
En fonction de ses propriétés d’isolation thermique, elle classe celui-ci dans l’une des sept catégories de l’échelle, depuis la « très économique » classe A jusqu’à l’« exceptionnellement peu économique » classe G.
Une autre échelle, qui varie elle aussi de A à G, exprime les exigences énergétiques pour refroidir l’intérieur de la maison pendant les mois d’été, et évalue donc le produit selon les besoins en refroidissement.
Enfin, apparaissent trois données : le coefficient de transmission thermique (U, pour les fenêtres et Ud pour les portes) ; le facteur solaire (Sw) et le facteur de transmission lumineuse (Tlw).
Cette dernière valeur n’est pas à négliger puisqu’une menuiserie extérieure doit certes isoler, mais aussi apporter de la clarté à l’intérieur et diminuer les besoins en éclairage artificiel.
Quel est l’intérêt de l’étiquette énergie ?
Cet outil permet tout d’abord d’aiguiller le consommateur dans son choix de menuiserie et de choisir la meilleure option parmi une gamme vaste et techniquement complexe.
Il résume aussi l’enjeu que représentent ces produits et leurs propriétés d’isolation thermique.
L’étiquette place également les consommateurs sur la voie de l’amélioration énergétique de leur logement.
À l’issue d’un tel achat, des travaux d’isolation peuvent par exemple être enclenchés sur les encadrements des portes et des fenêtres.
L’isolation thermique peut enfin être renforcée en changeant les vitres pour des modèles à double ou triple vitrage.
Attention toutefois : une isolation trop complète peut générer des problèmes de ventilation. Et pour éviter les risques d’humidité, mieux vaut se faire conseiller par un professionnel.