Ah le bruit des bûches qui crépitent et la douce odeur du feu de bois… Romantique et cocooning à souhait, la cheminée fait rêver beaucoup de gens. Un atout charmant qui nécessite un entretien régulier pour ne courir aucun risque.
L’hiver, lorsque le froid et le mauvais temps envahissent l’extérieur, quoi de mieux que de se pelotonner devant un bon feu de bois ? Pour les chanceux qui en possèdent une ou ceux qui souhaitent en installer, il ne faut pas oublier qu’une cheminée n’est pas un simple gadget : elle demande un minimum de travail et comporte des risques réels d’incendie si elle n’est pas correctement entretenue. Alors, pour buller tranquille, on se remémore quelques recommandations d’usage.
Une installation fiable
La pose d’une cheminée à foyer fermé ne s’improvise pas ! Si vous souhaitez en placer une dans votre habitation, ne négligez pas votre sécurité et celle de votre entourage et faites appel à un spécialiste, qui procédera à une installation techniquement conforme : conduit estampillé NF, distance de sécurité, etc. Cela vous évitera bien des problèmes plus tard.
Le ramonage obligatoire
Afin d’éviter tout risque d’incendie et d’intoxications au monoxyde de carbone, les conduits de votre cheminée doivent être ramonés une ou deux fois par an. Cela varie en fonction du règlement sanitaire départemental de votre commune, consultable en mairie.
En effet, après une saison de chauffe, ils sont encrassés par la suie et des goudrons inflammables, qui s’y sont accumulés. On évite aussi un gaspillage d’énergie et on aide à lutter contre la pollution en réduisant les émanations toxiques.
Mais attention, le ramonage est une affaire de spécialiste ! Seul un ramoneur certifié peut procéder à cet entretien indispensable qui nécessite des outils particuliers et un vrai savoir-faire. Une fois la cheminée bien nettoyée, il vous remettra un certificat à conserver précieusement puisqu’il est indispensable à notre assureur en cas de sinistre.
À noter : le ramonage est à la charge du locataire et son prix se situe généralement entre 40 et 80 €. Si vous passez outre cette obligation, vous êtes passible d’une amende forfaitaire pouvant atteindre 450 €.
Un gros nettoyage de printemps
Pour que la cheminée fonctionne correctement et plus longtemps, le ramonage seul ne suffit pas. Après la saison froide, ou juste avant de remettre votre cheminée en route pour l’hiver, il est important de bien la préparer, alors on fait le grand nettoyage : foyer, vitres, plaques en fonte, manteau, tout doit y passer !
On commence par aspirer le corps de chauffe pour enlever le reste des cendres, puis on s’attaque aux taches à l’aide d’une brosse imbibée de vinaigre et d’eau. On réitère l’opération jusqu’à ce que le foyer soit parfaitement propre.
Pour enlever la rouille de la plaque en fonte, on la frotte à l’aide d’un tampon abrasif, puis on la badigeonne avec un peu d’huile, qu’on laisse reposer 48 heures. Enfin, pour la protéger des salissures et des traces, on passe un chiffon imprégné d’huile de vaseline, une méthode qui servira aussi pour les vitres.
Un entretien régulier
Tout au long de l’hiver, les bûches génèrent des cendres, qui, si elles sont trop nombreuses, empêchent la combustion de se faire correctement et peuvent déformer la grille du foyer. Vous devez les retirer régulièrement à l’aide d’une petite balayette ou d’un aspirateur. Petite astuce écologique : récupérez les cendres en surplus et frottez-les, avec du papier journal, sur la vitre du foyer pour la nettoyer !
On n’oublie pas le manteau !
Qu’elle soit ancienne ou moderne, en brique ou en pierre, la cheminée doit avoir un manteau nickel. Pour venir à bout des traces de suie, il vous faudra un peu d’huile de coude. Munissez-vous d’une brosse bien dure et d’eau additionnée de bicarbonate ou de cristaux de soude et frottez énergiquement. Un produit spécial four décapera également les taches. Les manteaux en marbre nécessitent un nettoyage délicat à l’eau savonneuse, alors que ceux en brique s’entretiennent grâce à de la cire incolore ou à de l’huile de lin, qui ravive la couleur.
Focus : Choisir le bon bois
Pour éviter que la cheminée ne s’encrasse trop, on ne met pas n’importe quel bois à brûler. On le choisit bien sec et propre, sans champignons ni moisissures. Même si tous les bois peuvent être consumés, on privilégie les espèces de feuillus durs tels que le chêne, l’orme, le hêtre, le châtaignier ou encore les arbres fruitiers. Acheter du bois de chauffage certifié NF vous permettra de connaître la qualité et les caractéristiques de chaque type d’essence.
On évitera les résineux, le contreplaqué, l’aggloméré, le bois traité, vernis ou peint, qui se consument difficilement et ont tendance à encrasser rapidement les conduits, tout comme le bois humide, qui dégage de l’eau, donc plus de fumée et de gaz carbonique. Enfin, petit rappel : on ne jette pas d’ordures ménagères dans une cheminée !
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