Comme pour s’affranchir de la dictature du minimalisme, le maximalisme s’empare de toutes les folies et excentricités déco pour donner à nos intérieurs un look unique et déjanté.
À force d’être saturé d’ambiances léchées, d’aménagements parfaits et de clichés d’intérieurs flatteurs sur les réseaux sociaux et dans les magazines, le ras-le-bol général se fait sentir chez les aficionados de la déco !
Le minimalisme, le « less is more » et le scandinave s’essoufflent désormais pour laisser place à la spontanéité et au désordre, signant la fin du politiquement correct du style.
La tendance du maximalisme s’impose alors telle une ode à la déculpabilisation et glorifie les collectionneurs, les bordéliques et les extravagants. Une nouvelle façon d’envisager la décoration sans rentrer dans le moule…
Ode à l’accumulation
À l’opposé total du minimalisme, qui met essentiellement les ambiances épurées et fonctionnelles sur un piédestal, le maximalisme, lui, comme pour faire un pied de nez, prend un malin plaisir à accumuler les vieux objets, les accessoires et les meubles.
Tout en diversité et en excentricité, on multiplie les cadres sur les murs, les papiers peints à motifs, les souvenirs de voyage, les livres dans les bibliothèques et les objets façon cabinet de curiosités qui attirent l’œil.
À l’exact contraire de la perfection, ici, on mixe, on collectionne, on personnalise la déco pour lui apporter de l’âme et du vivant.
Le maximalisme pioche aussi dans les différents styles déco, il ne s’attache pas à suivre un même mouvement, afin de créer une mise en scène unique, pleine de fioritures et loin des diktats qui font les tendances actuelles.
Vous l’aurez compris, ici, pas de place pour les intérieurs aseptisés et trop proprets !
On mise sur l’accumulation en exposant ses pièces fétiches : vitrines, cloches d’exposition, étagères, bibliothèques emboîtées, accessoires chinés, retapés, hérités et toujours plus farfelus les uns que les autres.
Pas question de s’attarder sur la fonctionnalité et l’utilité des éléments, on conserve seulement ce qui nous plaît et ce qui reflète notre personnalité.
Une décoration chamarrée
Autre atout du maximalisme : il laisse une grande place à la créativité, la liberté d’expression et l’audace.
On ose tout, les motifs bigarrés et opulents, les papiers peints fleuris, les patchworks, les objets Art déco, les accessoires luxueux et ceux qu’on libère du grenier, les cadres façon taxidermie… Plus c’est excentrique et impertinent, plus c’est réussi !
Fini aussi le blanc, les couleurs pastel et les camaïeux de gris, le maximalisme autorise le mélange des genres, des couleurs et des formes.
Du jaune moutarde au bleu électrique, en passant par le pourpre éclatant et le violet, les tons vifs se mélangent par touches et tout cela dans la même pièce.
Il est aussi fortement recommandé de combiner l’ancien avec le moderne.
Les accessoires traditionnels se mêlent aux objets plus sophistiqués : on placera ainsi, par exemple, des bibelots vintage sur des étagères contemporaines ou des mini-sculptures sur des meubles chinés et rénovés.
L’idée est de créer un univers artistique où tout se mélange de façon harmonieuse et où tous les styles et les époques sont identifiables.
Il ne faut pas craindre de surcharger le décor et de laisser les imperfections à la vue de tous, notamment lorsqu’elles s’affichent sur les murs.
Ce méli-mélo déco, ce bric-à-brac, ce tohu-bohu d’objets et d’ambiances donnera ainsi une identité et une personnalité forte à votre intérieur, que vous ne retrouverez nulle part ailleurs…