Photovoltaïque : comment réussir son projet ?

Si l’intérêt des panneaux solaires pour la préservation des ressources de la planète est évident, leur installation nécessite d’être convenablement préparée en amont.

Voici les éléments clés à considérer pour que cet investissement soit rentable.

Propre, naturelle et renouvelable, la technologie solaire, qui produit une électricité verte et sans déchet, offre une alternative intéressante aux énergies fossiles.

Autrefois très onéreuse, la pose de panneaux solaires a vu son coût considérablement diminuer au cours de cette dernière décennie, enregistrant une baisse de prix de 40 % en moyenne.

Une aubaine pour les particuliers, pour qui cette solution d’avenir devient rentable en une dizaine d’années. Profiter de l’énergie du soleil pour produire votre propre électricité vous tente ? On vous aide à élaborer au mieux votre projet.

Bien calculer vos besoins

Auparavant, les ménages avaient tendance à revendre la totalité de leur électricité à EDF mais aujourd’hui, nombreux sont ceux qui optent pour la revente partielle.

L’électricité produite sert ainsi à couvrir votre propre consommation, et seul le surplus est revendu.

Dans un premier temps, vous devrez donc définir quelles sont les dépenses énergétiques de votre foyer en kWh, afin de savoir quelle doit être la production d’électricité sous votre toit.

Votre consommation dépend de la surface de votre logement mais aussi de sa classe énergétique, de votre système de chauffage, du nombre d’appareils d’électroménager dont vous disposez et de celui des personnes vivant dans votre habitation.

Une fois vos besoins définis, vous pourrez estimer la puissance nécessaire pour que votre installation soit rentable.

Celle-ci s’exprime en kilowatts-crête, ou kWc, sachant qu’1 kWc est capable de produire entre 900 et 1 400 kWh. Le prix des panneaux dépend essentiellement de cette puissance.

Matériel (panneaux, ondulateur solaire et compteur), pose et raccordement compris, comptez entre 9 000 et 12 000 € pour des panneaux d’une puissance de 3kWc selon l’Agence de la transition écologique (ex-Ademe).

Notez que les tarifs de revente d’électricité au service public sont fixés par arrêté et évoluent à chaque trimestre.

À titre indicatif, au second trimestre 2021, le prix du kWh revendu était de 17,19 centimes d’euros pour une puissance inférieure ou égale à 3 kWc

Prendre en compte les conditions climatiques

Contrairement à d’autres sources d’énergie disponibles à tout moment, comme la géothermie ou l’hydraulique, la production d’électricité issue des installations photovoltaïques ne peut se faire qu’en présence de rayons solaires.

Or, en ce qui concerne le taux d’ensoleillement, toutes les régions françaises ne sont pas égales, loin s’en faut !

Alors que le pourtour méditerranéen jouit de plus de 300 jours de beau temps par an, le Nord, la Bretagne et l’Est ne profitent que de 150 à 200 jours de soleil.

Ainsi, pour une même installation de panneaux photovoltaïques d’une puissance de 3 kWc, le rendement sera de plus de 3 500 kWh en région PACA, contre 2 500 kWh en moyenne dans les Hauts-de-France.

Un chiffre qui reste toutefois suffisant pour être rentable sur la durée !

Pour maximiser votre production, veillez à orienter les panneaux plein sud, afin qu’ils bénéficient du soleil tout au long de la journée, et à éviter les zones d’ombrage (arbres, bâtisses voisines) pour ne pas être privé de luminosité.

Se renseigner sur les aides

Comme la plupart des projets de rénovation énergétique, l’installation de panneaux solaires donne droit à des aides.

Les installations qui permettent l’autoconsommation sont ainsi éligibles à une prime d’investissement, variable en fonction de sa puissance et répartie sur les cinq premières années de fonctionnement.

Par exemple, au premier trimestre 2021, le montant de la prime était de 380 €/kWc pour une installation d’une puissance inférieure ou égale à 3kWc.

De même, les installations photovoltaïques raccordées au réseau d’une puissance inférieure ou égale à 3 kWc peuvent également bénéficier de la TVA à taux réduit (10 %).

Enfin, pensez aux éventuelles aides locales. Renseignez-vous auprès de vos collectivités, mairie, conseil départemental ou conseil régional, afin de connaître les soutiens financiers dont vous pourriez profiter.