Quel matériau pour l’étanchéité de son toit-terrasse ou végétalisé ?

Afin d’éviter tout risque d’infiltration d’eau dans votre logement, il est impératif de procéder à une étanchéification rigoureuse de votre toiture-terrasse. On vous présente les caractéristiques des principaux revêtements d’étanchéité du marché.

Éléments architecturaux typiques des demeures contemporaines et de certaines habitations traditionnelles méditerranéennes, les toits plats, qu’ils soient terrasses ou végétalisés, offrent un espace à vivre supplémentaire dans nos maisons.

Mais si ce gain de place est fortement appréciable, il y a toutefois un bémol : avec une pente inférieure à 5 %, ce type de toiture évacue moins aisément l’eau qu’un toit incliné en cas d’intempéries importantes.

Dès lors, le moindre défaut d’étanchéité peut entraîner des infiltrations et engendrer un dégât des eaux majeur, une humidité stagnante, des moisissures, voire dégrader la structure de la maison.

En plus de prévoir un système d’évacuation, il est donc essentiel d’apporter un soin tout particulier au choix et à la pose (de préférence confiée à un artisan couvreur ou étancheur) du matériau d’étanchéité de sa toiture plate. On fait le point sur les solutions possibles.

Le bitume, le grand classique

Également appelé goudron bitumeux, ce revêtement est le plus fréquemment utilisé, puisqu’on le retrouve sur environ 75 % des toits-terrasses.

En plus d’être relativement économique (comptez entre 10 et 35€ du mètre carré selon l’épaisseur et le type de bitume choisi, hors pose), il possède une bonne durabilité dans le temps (environ 30 ans) et une grande résistance.

Présenté sous forme de feuilles d’élastomère fixées ou autoadhésives, il peut être traité pour mieux réfléchir les UV et ainsi assurer une meilleure isolation thermique pour plus de confort l’été.

L’EPDM, bio-compatible

Plus récente que le bitume, la membrane en EPDM (éthylène-propylène-diène monomère), une sorte de caoutchouc, cumule de nombreux avantages : très résistante face aux intempéries et aux fortes amplitudes thermiques, quasiment indéchirable, ne craignant ni les UV ni le gel, sa durée de vie avoisine les 50 ans.

Elle est également bio-compatible, ce qui signifie qu’elle ne présente aucun risque de pollution pour l’eau qui ruisselle sur le toit (utile pour la récupérer) et les végétaux à proximité.

De plus, sa mise en œuvre est facile (on la déroule, puis on la colle sur la surface après l’isolant) et elle ne nécessite que peu d’entretien.

Côté prix, prévoyez entre 10 et 20€ par mètre carré, sans compter la pose ni les fournitures supplémentaires (colle, joints).

Le SEL, très polyvalent

Le système d’étanchéité liquide, ou SEL, est réalisé à base de résine et d’une matière élastomère. Contrairement au bitume et à l’EPDM, il ne nécessite aucun joint et s’applique à l’aide d’un rouleau, d’un pulvérisateur ou d’un pinceau, comme une peinture.

En séchant, il forme alors un film étanche. Très performant, fiable, durable, applicable même sur les zones délicates (acrotères, pourtours de cheminée, gouttière, puits de lumière, gaine de ventilation, etc.) et pouvant recevoir n’importe quel revêtement (carrelage, bois, etc.), il est toutefois plus complexe à mettre en place et plus onéreux, puisque son prix varie entre 25 et 60€ par mètre carré.

Le PVC à bas coût

Pour étanchéifier votre toiture plate, il est également possible d’opter pour une membrane synthétique en PVC ou en TPO (thermoplastique).

Tout comme l’EPDM, elle se colle directement sur la surface et son prix (10 à 20€ par mètre carré) est accessible. Toutefois, elle peut être fragilisée par les UV et sa longévité est donc moindre que celle des autres revêtements.

Les toitures végétalisées, un cas particulier

Pour parfaire votre toit-terrasse et assurer une étanchéité optimale, il est fortement recommandé de faire poser un matériau de finition (bois, carrelage, dalles en béton, gravier, pierre naturelle, composite) par-dessus le revêtement d’étanchéité. Mais attention, si vous souhaitez aménager une toiture-terrasse végétale, la conception sera particulière.

Très tendance et esthétique, cette solution consistant en une surface terreuse dans laquelle sont plantés des végétaux est en effet plus complexe à mettre en place puisque le poids de la terre et des plaintes, ainsi que l’humidité stagnante issue de l’absorption de l’eau de pluie doivent être pris en compte.

Un système d’étanchéité spécifique, conçu pour favoriser un drainage efficace, sera ainsi nécessaire.

Il faudra également distinguer les toitures végétalisées extensives, constituées d’une fine couche de substrat et de plantes basses (herbes, mousses, graminées), et les toitures végétalisées intensives, dont l’épaisseur du substrat peut atteindre les 50 cm et agrémentées de plantes hautes (arbustes, buissons).