Si vous appréciez l’allure majestueuse de votre cheminée, force est de constater que ses performances en termes de chauffage laissent à désirer… Voici comment la transformer en foyer fermé afin d’accroître son rendement et de moins polluer.
Le captivant spectacle des flammes dansant dans l’âtre, le doux crépitement des bûches qui se fendent sous l’effet de la chaleur et l’incomparable odeur fumée du bois…
Synonymes de convivialité et de bien-être, les feux de cheminée aident à créer une ambiance cosy et réconfortante dans la maison lors des longs mois d’hiver.
Malheureusement, lorsque les cheminées sont trop anciennes, ce mode de chauffage peut s’avérer salissant pour nos intérieurs, très polluant et peu rentable d’un point de vue énergétique.
En effet, il est responsable de près de 15 % des émissions de particules fines dans certaines régions, au point que plusieurs communes françaises ont décidé de l’interdire.
La solution pour conserver le plaisir d’un bon feu de bois sans nuire à la planète et en se chauffant efficacement ? Intégrer un poêle ou un insert dans le foyer de votre cheminée. On vous guide dans la réalisation de ce projet.
Poêle ou insert, quelles différences ?
À l’inverse des cheminées classiques qui disposent d’un foyer ouvert, les poêles et les inserts sont des appareils de chauffage dits à foyer fermé, c’est-à-dire qu’une paroi vitrée ou en fonte vient clore leur face avant.
De ce fait, non seulement ils sont considérablement plus performants – le taux de chaleur restitué est de 80 à 95 %, là où les foyers ouverts n’atteignent que 15 % de rendement en moyenne–, mais ils réduisent également les risques de brûlure et d’incendie.
Quant à distinguer les deux modèles : la principale différence réside dans le fait que le poêle est un appareil en fonte autonome, là où l’insert consiste en un bloc à encastrer.
Le choix dépendra alors de vos préférences esthétiques personnelles, ainsi que de la configuration de l’âtre de votre cheminée.
Si celui-ci est suffisamment vaste, vous pourrez opter pour un poêle, qui nécessite un minimum d’espace autour de lui afin d’optimiser les échanges thermiques.
En revanche, si l’âtre est de taille plus modeste, il correspondra probablement mieux aux dimensions d’un insert.
Quid du conduit ?
Nettement plus performants qu’une cheminée traditionnelle à foyer ouvert, poêle et insert émettent nécessairement plus de chaleur.
Or, les vieux conduits d’évacuation des fumées peuvent ne pas supporter la différence de température ainsi dégagée, qui peut être jusqu’à trois fois plus élevée !
Afin d’éviter de déclencher un incendie, votre cheministe devra très probablement remplacer votre conduit ou procéder à un retubage.
Combien ça coûte ?
L’avantage d’équiper votre vieille cheminée d’un poêle ou d’un insert est que ce type de réalisation vous évite de longs et dispendieux travaux de démolition, tout en vous permettant de conserver intact un bel élément décoratif d’époque.
Pour ce qui est du prix, comptez entre 3 000 et 5 000 € tout compris (appareil, pose et tubage) pour l’un ou l’autre de ces dispositifs de chauffage.
Le point sur les aides
Afin de favoriser la transition énergétique, les pouvoirs publics accordent des aides financières aux particuliers qui souhaitent opter pour des modes de chauffage moins polluants, comme c’est le cas pour les poêles et les inserts.
À condition que ce dernier réponde aux normes actuelles (rendement supérieur à 70 %, émissions de CO2 inférieures à 0,3 et indice environnemental inférieur ou égal à 2) et soit mis en place par un artisan reconnu garant de l’environnement (RGE), vous pouvez prétendre à la TVA réduite à 5,5 %, aux certificats d’économie d’énergie (primes énergie) et à MaPrimeRénov’.
Dépendant de vos revenus, celle-ci donne droit à des aides comprises entre 1 000 et 2 500 € pour un poêle à bois, 1 500 à 3 000 € pour un poêle à granulés et 600 et 2 000 € pour un insert. Enfin, vous pouvez bénéficier d’un éco prêt à taux zéro à hauteur de 15 000 €.