Alors que près de 40 % des foyers français se chauffent à l’électricité, les radiateurs trop vétustes sont énergivores et très coûteux. Heureusement, les technologies modernes ont fait des prouesses.
Traditionnellement, le radiateur électrique n’a pas bonne presse. Onéreux et peu efficace, il équipe d’ailleurs bon nombre de logements considérés comme des passoires énergétiques.
Si un large panel d’alternatives permet aujourd’hui de se chauffer de façon satisfaisante, la filière ne compte pas laisser filer les quelque 40 % de ménages français qui utilisent l’électricité !
Grâce à d’importantes avancées technologiques, les radiateurs modernes n’ont en effet plus rien à voir avec les vieux modèles énergivores et font valoir leurs atouts en tant que dispositifs de chauffage performants.
Un parc vétuste à remplacer
D’après une étude réalisée début 2021 par Effy, une entreprise spécialisée dans la rénovation énergétique, les usagers se chauffant à l’électricité déboursent l’équivalent de 16 €/m2 chauffé, juste devant le fioul (15 €) et bien loin du coût du gaz (11 €) ou du bois (9 €) qui restent particulièrement compétitifs.
Sauf qu’à y regarder de plus près, ce sont en réalité les équipements les plus vétustes qui font grimper les factures.
Entre 60 et 70 millions de vieux radiateurs (électriques ou à eau chaude) installés chez les Français auraient en effet besoin d’être remplacés selon les estimations d’Uniclima, le syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques, ce qui est hélas rarement fait.
Pourtant, les particuliers ont tout à gagner à opter pour un appareil moderne qui leur apportera un meilleur confort pour un coût raisonnable.
Des technologies dépassées
Pour se chauffer mieux et moins cher, le premier réflexe est en effet de se débarrasser des fameux « grille-pain », ces convecteurs électriques nés dans les années 70 et qui équipent encore trop souvent les habitations.
Constitués d’une résistance qui chauffe l’air froid pour le diffuser une fois chaud par le haut, ces appareils ont non seulement tendance à assécher l’atmosphère de la pièce et à créer une sensation d’inconfort mais aussi à faire flamber les factures d’électricité.
Ils attirent malheureusement toujours les ménages grâce à leur faible prix d’achat (entre 50 et 80 €).
Dès les années 80, ils ont pourtant été concurrencés par les panneaux rayonnants qui diffusent des rayons infrarouges à travers des perforations de la façade.
Rapide à chauffer et plus performant que son ancêtre, ce dispositif pèche toutefois par un manque d’homogénéité de chaleur dans la pièce.
La nouvelle génération en place
De nos jours, c’est le radiateur à chaleur douce, appelé aussi radiateur à inertie, qui s’impose comme un émetteur de chaleur nouvelle génération.
Cet appareil offre un grand confort puisqu’il a la capacité d’emmagasiner la chaleur et de la redistribuer de façon progressive et uniforme dans tout l’espace, ce qui évite les variations de température intempestives et l’impression d’avoir chaud à la tête mais froid aux pieds.
Certains modèles proposent même un double corps de chauffe alliant l’inertie d’un matériau comme la fonte ou un liquide caloporteur avec un film chauffant apposé sur toute la façade du radiateur pour une montée en température encore plus efficace.
Si le coût à l’achat est bien entendu plus élevé – entre 100 et 500 € –, les radiateurs à chaleur douce offrent ainsi un gain économique et un confort à l’usage sans commune mesure avec leurs prédécesseurs.
Le radiateur intelligent
À l’heure des objets connectés, les radiateurs électriques ont également profité des nouvelles technologies numériques pour gagner encore en efficacité.
Les appareils les plus pointus utilisent en effet des systèmes intelligents reliés au réseau Wi-Fi de la maison pour s’adapter à la vie du foyer.
Grâce à une application dédiée utilisable depuis votre smartphone ou votre tablette, vous pouvez alors allumer ou éteindre votre chauffage à distance, régler la température, suivre votre consommation électrique ou encore créer des routines de chauffe en fonction de vos horaires et absences.
Vous pouvez ainsi programmer une augmentation du thermostat avant de rentrer du bureau ou pourquoi pas donner la consigne d’allumer le sèche-serviettes tous les jours à 7 heures pour qu’il soit bien chaud au moment de votre douche.
Grâce aux détecteurs de fenêtre ouverte ou de présence, vous éviterez également de chauffer inutilement.